Le lycée Abdel Kader : une longue histoire tournée vers l’avenir

Pierre Deschamps, fondateur de la Mission Laïque Française (MLF), fut chargé, en 1909, d’installer à Beyrouth un établissement scolaire. Le Liban fait alors partie de l’Empire ottoman.

En octobre 1909, le Collège français de la MLF, à l’origine du Grand Lycée Franco-Libanais, ouvre ses portes dans la Maison Boustros du quartier Tabbaris. Son installation est un succès. Les demandes d’inscription affluent : de 89 élèves en octobre 1909 l’établissement

passe à 250 élèves en janvier 1910 et les locaux paraissent déjà trop justes. L’établissement dispense un enseignement en français adapté au contexte local. L’enseignement de la langue arabe tient aussi une place fondamentale. « Nous serons une bonne école si nous savons être une bonne école arabe », dit Pierre Deschamps.

Une section pour les filles, à l’origine du Lycée Abdel Kader, est ouverte en 1910 dans un bâtiment séparé, à la demande pressante de certaines familles de Beyrouth qui veulent une éducation de haut niveau qui ne soit pas réservée aux seuls garçons. Elle ne compte au premier jour que 4 élèves. Lorsque le Collège français s’installe rue de Damas, à Sodeco, à partir de 1922, la section des filles, installée dans une aile du bâtiment, comptera jusqu’à 139 élèves.

Cette section des filles s’installe en 1929 sur son site actuel, dans le quartier Zarif et devient le Lycée de Jeunes Filles, qui va scolariser aussi de jeunes garçons : la mixité est assurée rue Abdel Kader jusqu’à la classe de 7ème, le collège de la rue de Damas accueillant les garçons ensuite. On appelle progressivement cet établissement de la rue de Damas Le Lycée de Garçons.

Le Lycée de Jeunes Filles est alors composé de deux bâtiments : dans le « Château » sont implantés la maternelle et l’internat des filles, dans le second bâtiment sont accueillies les classes de la 12ème à la 1ère, les Terminales devant aller au Grand Lycée. Le Château, bâtiment aux qualités architecturales remarquables, avait été construit en 1914 pour la British Syrian Mission, puis vendu à un médecin, le Docteur Hippolyte De Brun, avant d’être la propriété de la MLF en 1929.

Le Lycée de Jeunes Filles prend ensuite le nom de Lycée Abdel Kader.

Il devient mixte à partir de 1974.

Le lycée continue à fonctionner pratiquement sans intermittences durant les années de guerre civile (1975-1990. En 1985 la Mission Laïque doit cependant renoncer à la propriété de l’établissement et la cède à la Fondation Rafic Hariri. Pour Rafic Hariri, qui deviendra Premier Ministre en 1992, l’achat par sa fondation du site, et le maintien en son sein d’un enseignement français, font partie d’un vaste ensemble d’actions visant à promouvoir l’éducation au Liban et à sortir le pays de l’état de guerre.

Le lycée est actuellement l’objet d’une convention entre la Fondation Rafic Hariri (FRH), qui est l’organisme gestionnaire, la Mission laïque Française (MLF), qui assure un lien pédagogique avec l‘établissement, et l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), qui envoie des personnels français en mission dans l’établissement.

Le Lycée Abdel Kader, couramment appelé « Le LAK », scolarise aujourd’hui près de 1900 élèves de la petite section de maternelle à la Terminale, dans sept bâtiments. Il comprend une vingtaine de personnels français en mission pour l’AEFE, et plus de 200 personnels de droit local (enseignants, administratifs, personnels techniques et de service). Les élèves suivent un double programme (libanais et français) et étudient trois langues (arabe, français, anglais) voire plus (options espagnol et latin, ou autre langue en enseignement à distance).

Fidèle à ses principes d’origine, l’établissement a pour objectifs de conduire ses élèves, dans un cadre laïque, vers l’excellence académique, tout en développant leur ouverture au monde, leur engagement citoyen et leur sens du dialogue interculturel.

Notre Mission

Dispenser une formation d’excellence, d’un point de vue académique mais aussi d’un point de vue moral.

Assurer le suivi quotidien des élèves dans tous les moments de leur présence au lycée, conformément à deux objectifs :

– installer  une bonne discipline (respect des règles, en particulier celles concernant l’assiduité, la ponctualité, et l’investissement dans le travail scolaire)

– renforcer l’écoute des élèves, leur accompagnement en cas de difficultés, et susciter leurs initiatives.

Nos objectifs

  1. Atteindre un taux de réussite 100% aux examens officiels, avec un maximum de mentions
  2. Aboutir un engagement plus fort de chaque élève :
    • dans ses études,
    • dans la vie de l’établissement,
    • dans la construction de sa citoyenneté,
    • dans l’élaboration d’un projet professionnel et personnel de haut niveau.

Nos Valeurs

Le LAK est un établissement privé franco-libanais qui prépare aux examens français et libanais. Les décisions de fin d’année sont reconnues de plein droit par tous les établissements français homologués, en France, et dans tout le réseau AEFE et MLF.

La langue de scolarisation est le français. Le fait d’étudier dans cette langue doit permettre le rapprochement avec les valeurs républicaines de la France.

La langue de communication entre élèves et adultes, en classe et au sein de l’établissement, est également le français.

La formation dispensée vise à la maîtrise de deux autres langues : l’arabe littéral et l’anglais. Une quatrième langue, l’espagnol, peut également être étudiée.

L’ouverture linguistique et culturelle est ainsi une valeur cardinale de l’établissement.

Autre valeur fondamentale du Lycée Abdel Kader, la laïcité est au cœur des principes auxquels adhère l’établissement et que chacun se doit de respecter :

  • La tolérance et le respect d’autrui dans sa personnalité, ses convictions et son travail.
  • La neutralité politique, idéologique et religieuse, l’interdiction de toute propagande.
  • L’égalité des droits.
  • L’égalité des chances
  • Le devoir de protection de tout membre de la communauté éducative contre toute agression verbale, physique et morale.
  • Le respect de l’environnement, du cadre de vie et de travail, des biens appartenant à la collectivité, et aux individus.

L’établissement est un lieu d’enseignement mais aussi d’éducation et d’épanouissement. Il vise à placer les élèves en situation d’apprentissage de la vie en société, de la citoyenneté et de la démocratie. Il permet, à travers ses différentes instances, la participation des élèves aux prises de décisions. Il favorise l’expression de leur esprit critique, de leur autonomie et de leur responsabilité. Les activités périscolaires, culturelles, artistiques et sportives contribuent également à l’épanouissement de l’élève et à son accès à l’autodiscipline.